Les rencontres passées de la Compagnie des Mots

mardi 7 juin 2016

« Xochitl Borel »

 

Xochitl BorelVoilà la dernière rencontre avant les vacances d’été ! Nous nous réjouissons de partager avec vous ce moment délicat avec la rencontre de cette jeune auteur bien prometteuse… Elle vient d’être lauréate du Prix Lettres Frontière 2015 et du Prix Roman des Romands pour son premier roman 2016 – L’alphabet des anges.

Xochitl Borel - "L'alphabet des anges"Le livre : C’est une expérience d’une rare violence que raconte Soledad. Sa fille, Aneth, a survécu à la « faiseuse d’anges », mais est née avec un œil percé. Bien qu’handicapée, elle devient une jeune fille très intelligente qui souhaite apprendre l’orthographe avant de devenir complètement aveugle. Mais la cécité ne touche pas seulement ceux que l’on croit. L’incompréhension et la douleur rencontrent l’amour et la tolérance dans cette ode à la vie à la fois juste et poétique.

L’auteur : Née en 1987, Xochitl Borel a fait son premier tour du monde à 13 ans. Voyageuse révoltée par les injustices, elle n’accepte pas le monde tel qu’il est et essaie, avec ses mots, de le rendre plus humain. Musicienne et interprète, elle écrit ses chansons, chante et joue de la guitare et du piano. Après avoir entamé des études en Sciences politiques à Lausanne, elle est actuellement co-responsable de la collection Alcantara, dédiée aux premiers romans, aux éditions de L’Aire.

Extrait : L’Alphabet des anges, L’Aire, 2014

 » J’étais couchée sur le sol. Un sage a dit une fois qu’à terre, l’homme est beau. A quoi je ressemblais dans cette position de feuille d’automne ? J’étais tombée et je pensais à cette icône de l’ange déchu qui, enfant, ornait mon mur blanc. Je me revis dans cette chambre de petite fille heureuse qui ne voulait rien d’autre que le soleil des matins sur ses cheveux blonds, l’architecture des fleurs de laurier dans les yeux, et la contemplation des autres, avec leur sourire et leurs plis de peau.  »

Cette dernière de la saison était animée par Pierre Béguin et Doina Bunaciu. Les interludes musicaux étaient assurés par quatre (!) jeunes musiciens